De Munich à Venise à pied, récit d'un itinéraire de rêve

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« Vivre ses rêves » est une citation très connue, entendue 1000 fois de nos jours. Alors que parcourir LA voie de rêve, voilà une façon originale de donner vie à ce dicton. Et quoi de mieux que le trek Munich-Venise, la Trumpfad way itself !, pour l'illustrer ?

Nous sommes en mars 2022, la période où nous préparons notre voyage annuel. Quel trek choisir ? Toujours la même question ! cela fait 3 ans que nous randonnons sur des îles, plus trop envie de prendre l’avion contre notre belle planète…tiens c’est vrai que cet hiver on est allé à Innsbruck en Autriche…ah ben ça alors ils ont de superbes massifs ! Voyons du côté des randos…oh un trek qui passe par Innsbruck et traverse 3 pays ! C’est original ça ! Trumpfad way son nom, ok ok intéressant. (Tape Trumpfad way sur google), tiens Grand Angle propose le trek en liberté et ils sont de notre région ! Allez, nous les contactons...

Voilà à peu près comment se sont déroulés les préparatifs du voyage. Réservation faite pour mi-juillet, nous étions fin prêts pour le voyage.

Habituellement, nous nous préparons dans nos montagnes, mais cette année, faute de beau temps et de temps tout court, compliqué de s’y apprêter. Bon après tout, nous trekkons tous les ans…on reste confiants.

2-3 jours avant le départ, finalisation des derniers points, toujours l’histoire de la capacité du sac et de l’encombrement (nous avons choisi de porter les affaires)...nous sommes fin prêts pour le jour j.

Départ de Lyon le 14 juillet, pas de fête nationale pour nous mais arrivée tranquille à Munich pour visiter la ville.

Munich © Damien Bonnet
Munich © Damien Bonnet

On connaît tous Munich pour sa bière, mais Munich est tellement plus que ça ! Saviez-vous qu’il y avait un spot de surf à Munich ? Que le parc de la ville est le plus étendu au monde (5km) ? Que dans ce même parc se dresse une énorme tour d’inspiration asiatique où se tiennent des représentations musicales traditionnelles ? Un arrêt à ne pas manquer.

Surf à Munich © Damien Bonnet
Surf sur l’Eisbach à Munich © Damien Bonnet

Le lendemain, départ tôt en train pour Füssen, réel point de départ du trek. La ville, médiévale, est un beau rappel de l’architecture autrichienne : rues entièrement pavées, maisons colorées de style baroque, enseignes en fer forgé…bref nous nous perdons peu à peu dans les environs avant d’apercevoir un panneau de randonnée pour Hohenschwangau.

 

Fussen © Damien Bonnet
Füssen © Damien Bonnet

On suit le pas et rejoignons les châteaux de Bavière par un chemin de croix. On découvre la nature bavaroise, entre forêts, étangs, nénuphars et lacs.

L’arrivée aux châteaux de Hohenschwangau est magistrale.  D’un ton ocre, jaune et orange, le style nous fait penser aux châteaux espagnols, avec un aspect « sud » très prononcé. En revanche, celui du Neuschwanstein, plus imposant, est un peu plus froid, mais tout aussi impressionnant. Il aurait même inspiré le château de Disney. La visite des lieux nous permet d’en apprendre plus sur Louis II de Bavière et son père Maximilien II. Fin de journée aux thermes de Schwangau, connus pour leurs bains à haute teneur en sel, moment détente avant l’étape alpine de demain.

 

Chateau Hohenschwanagau © Damien Bonnet
Château de Neuschwanstein © Damien Bonnet

La traversée jusqu’à la Kenzenhütte est la première étape montagneuse ! Arpentant petits chemins de forêt, alpages, champs de fleurs, sillonnant les nombreuses rivières de la vallée et dépassant par la même occasion le Gabelschroffensattel, point culminant de la journée, nous découvrons avec émerveillement les Alpes Bavaroises. Au cours de la journée, nous avons même eu la chance de croiser salamandres et chamois, attentifs à nos faits et gestes.

Chamois au loin
Chamois au loin © Damien Bonnet

Arrivés à destination, nous terminons la journée par un rafraichissement bien mérité à la Kenzenhütte, où l’on se serait bien arrêté plus longtemps tant l’endroit est charmant.
Le lendemain, nous entamons la montée du Backennalmsattel, petit sommet d’alpage au panorama époustouflant, puis poursuivons d’un pas soutenu vers Linderhof, à travers de magnifiques alpages de fleurs.

Alpages vers Linderhof © Damien Bonnet
Alpages vers Linderhof © Damien Bonnet

Nous atteignons le château et ses environs aux inspirations versaillaises. Très atypique, l’agencement du château nous démontre toute l’ingéniosité de Louis II de Bavière (la « table ascenseur », permettant de monter les repas de la cuisine à son bureau en est un exemple frappant). Après avoir parcouru les jardins, à la française, et contemplé le pavillon mauresque, nous décidons de rejoindre Ettal à pied (12 km !). Longue et épuisante balade de liaison à travers champs, forêts, étangs…et taons qui étaient de sortie ! A Ettal, nous découvrons le monastère bénédictin et son cloître quelques minutes avant la fermeture. Nous finissons notre journée à Garmisch, ville de montagne frontière entre Allemagne et Autriche, jumelée à Chamonix et connue pour son tremplin olympique, son exposition à ciel ouvert des roches et pierres des environs, et surtout pour ses gorges. En se promenant dans la rue principale nous avons pu admirer les fresques murales ainsi qu’un petit show de danse tyrolienne en vêtements traditionnels. Nous finissons la soirée, exténués, mais comblés.

Monastère d'Ettal et jardin du Neuschwanstein © Damien Bonnet
Monastère d'Ettal et jardin de Linderhof © Damien Bonnet

Pour ce dernier jour en Allemagne, nous commençons l’étape en traversant les imposantes gorges de Partnach, l’air y est frais, la végétation omniprésente, et l’eau d’un bleu turquoise surprenant. Les installations pour faciliter la progression n’enlèvent en rien l’aspect sauvage des lieux.

Gorges de Partnach © Damien Bonnet
Gorges de Partnach © Damien Bonnet

A la sortie, nous rejoignons Elmau par les alpages, parsemés de petites cabanes en bois. Le site abrite un château luxueux qui a notamment accueilli le G7 en juin de cette année 2022. Nous continuons notre route en direction des lacs Ferchensee et Lautersee, en contournant le chemin carrossable par un petit sentier bucolique bordé d’une rivière. Une fois le bord du premier lac atteint, une grande étendue d’eau claire et limpide, entourée de roseaux et d’arbres, se dresse devant nous. De nombreux points de restauration permettent de s’arrêter et de profiter de la vue et du soleil.

Pause au lac de Ferchensee © Damien Bonnet
Pause au lac de Ferchensee © Damien Bonnet


Après une courte pause fraîcheur, nous nous élançons à travers forêts de sapins et prés de fleurs pour rejoindre le second lac qui n’a rien à envier au premier. En direction de notre fin d’étape, une petite chapelle blanche domine le lac, nous nous y rendons pour le contempler une dernière fois, avant de descendre aux abords des nombreuses cascades faisant face à Mittenwald. Nos efforts du jour se voient récompensés par un moment détente spa à l’hôtel, puis par un repas gastronomique, nous préparant à la grande étape du lendemain.

Aujourd’hui, nous traversons le massif du Karwendel par l’Eppzirlerscharte, étape alpine exigeante. Nous commençons par longer de magnifiques gorges sur un chemin carrossable puis continuons entre les sapins jusqu’au refuge d’Eppzirleralm, tenu par une famille de bergers.

Arrivée dans le massif de Karwendel © Damien Bonnet
Arrivée dans le massif de Karwendel © Damien Bonnet

C’est au milieu des appels aux moutons, une sorte de yodel, poussé par le père, que nous débutons tranquillement l’ascension du sommet de la journée. Après avoir passé une brève montée dans les éboulis, au milieu de petits mélèzes, nous croisons un traileur en descente que nous abordons pour avoir des informations sur l’état du chemin, qui apparaît alors abrupte d’en bas. Son « Oh, j’ai déjà vu pire » nous rassure. Nous entamons alors par un long zigzag dans la pierraille, la véritable grimpette. Même s’il n’y a pas de vide à proprement parler, l’angle de la pente ainsi que l’étroit chemin sur lequel nous évoluons, nous donnent des sensations de vertige. Aux ¾ de la fin, nous rencontrons même la première difficulté du trek, l’absence du chemin sur environ 3 mètres, ravagé par un éboulis…! C’est en prenant notre courage à deux mains, avec de solides prises, que nous passons l’obstacle, sacs à bout de bras. Nous atteignons enfin le point culminant, précédé d’un long balcon, cette fois en parfait état.

Ascension de l’Eppzirlerscharte © Damien Bonnet
Ascension de l’Eppzirlerscharte © Damien Bonnet

Au sommet, la vue y est magnifique, l’étendue désertique autour de l’Eppzirlerscharte dénote avec les contrées verdoyantes des jours précédents. Après une petite pause pour reprendre nos esprits, nous descendons la pente, toujours dans la pierraille, jusqu’à atteindre un coin de verdure, proche du refuge Solsteinhaus, terminus du jour. L’accueil au refuge familial y est chaleureux et bienveillant. Nous nous délectons d’un des fameux Spritz des environs, avant le diner (mention spéciale à la soupe maison et à l’escalope à la confiture d’airelles, spécialité autrichienne). Nous nous endormons bien au chaud, alors qu’un gros orage fait rage au dehors.

Arrivée au refuge de Solsteinhaus © Damien Bonnet
Arrivée au refuge de Solsteinhaus © Damien Bonnet

Au petit matin, nous quittons le refuge, à travers forêts, pâturages et balcons pour rejoindre la gare d’Hochzirl.

Moutons et paturages au petit matin © Damien Bonnet
Moutons et paturages au petit matin © Damien Bonnet

Arrivés à la fameuse gare de départ pour Innsbruck, cette dernière, en plein travaux, est fermée ! Heureusement, une des habitantes du coin nous prend sous son aile pour nous emmener au bus. Nous atteignons alors une nouvelle fois Innsbruck, car oui, nous l’avions déjà visitée en janvier de la même année lors de notre séjour ski dans les alpes autrichiennes et avions découvert par la même occasion qu’elle était jumelée avec Grenoble, notre ville d’habitation ! En effet, les deux villes présentent des similitudes frappantes (lovées dans un écrin montagneux, chacune traversées par une rivière bordée de maisons colorées). Les jeux olympiques d’hiver de 1968 ont également permis leur rapprochement. Redécouvrir Innsbruck en été nous a permis de contempler les rues sous un autre angle, notamment le fameux petit toit d’or. Nous avons pu visiter le palais impérial (fermé en hiver) où Sissi l’impératrice y a séjourné. Nous finissons la journée par un excellent restaurant autrichien (Die Wilderin) qui maitrise parfaitement les produits locaux.

Innsbruck © Damien Bonnet
Innsbruck © Damien Bonnet

Nous partons une nouvelle fois d’Innsbruck, cette fois en train, pour rejoindre les puissantes cascades de Krimml via la vallée du Zillertal. La traversée de cette dernière nous laisse bouche bée, constamment entourés des immenses massifs autrichiens, nous nous laissons bercer par la beauté des paysages.  

La randonnée des cascades est un incontournable de la région tant elles sont impressionnantes par leur débit. Nous nous hissons de belvédère en belvédère pour admirer l’eau limpide, turquoise et tumultueuse de chacune des chutes du torrent. Au sommet, nous quittons la masse de randonneurs en nous dirigeant vers le refuge de Krimmlertauernhaus, propriété de la famille Geisler riche de 600 ans d’histoire. En effet, le lieu, documenté pour la première fois en 1389, a été en 1947 l’abri transfrontalier Autriche-Italie d’environ 5000 juifs persécutés, fuyant l’Europe de l’Est d’après-guerre pour rejoindre Eretz en Israël. Nous parcourons alors un large vallon herbeux traversé par le Krimml Arche et parsemé de corps de ferme en bois.

Cascade de Krimml
Cascade de Krimml © Damien Bonnet
Torrent de la cascade de Krimml
Torrent du Krimmler Ache © Damien Bonnet

Au Krimmlertauernhaus l’accueil est aux petits oignons, et le buffet, délicieux. Le coin spa, particulièrement bien équipé, est d’autant plus étonnant que nous sommes au milieu de nulle part. On en profite même pour lancer une tournée de linge. La famille Geisler y vivant à l’année, les installations sont au rendez-vous pour passer un moment inoubliable.

Refuge de Krimmlertauernhaus
Refuge de Krimmler Tauernhaus © Damien Bonnet

Nous dépensons tout notre argent liquide dans les différents cocktails et boissons exquises de la maison (détail qui aura son importance plus tard). Nous nous endormons une nouvelle fois sous un puissant orage…mais sommes réveillés au beau milieu de la nuit par un groupe d’une vingtaine d’allemands, qui à priori venait d’arriver sous la pluie torrentielle…eh oui c’est aussi ça la vie de dortoir ! Bref, on se rendort très vite en espérant que l’orage soit passé pour l’étape du lendemain.

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Ce jour est le dernier en Autriche. En effet, aujourd’hui nous rejoignons l’Italie à pied par le Krimmltauern, alors emprunté en 1947 par les réfugiés juifs. Or le temps est maussade, voire mauvais, quelques orages épars s’entendent au loin, la pluie tombe et tous les randonneurs partent en direction des cascades…deux choix s’offrent à nous, soit espérer une fenêtre de « beau » temps, soit prendre la navett…aah mais oui plus d’argent liquide ! Et le refuge ne prend pas la carte ! On décide alors d’attendre, un peu inquiets de la suite. 7h, 8h, puis 9h, ah 9h40 ! C’est à ce moment précis que la pluie cesse et qu’un léger mais perceptible rayon de soleil pointe le bout de son nez. Equipés de nos habits de pluie, on décide alors d’entamer l’étape à travers la vallée.

Sentier vers le Krimmltauern
Sentier vers le Krimmler Tauern © Damien Bonnet

Ainsi, nous croisons les différentes bornes racontant l’histoire de la traversée de 1947. Les paysages, mêmes après le passage de la pluie, restent sublimes. Nous passons enfin la frontière italienne…dans le brouillard ! Le balisage reste visible, nous descendons rapidement en direction de Kasern.

Passage par mauvais temps du Krimmltauern
Passage par mauvais temps du Krimmler Tauern © Damien Bonnet
Descente vers Kasern
Descente vers Kasern © Damien Bonnet

Le beau temps revient petit à petit, et nous atteignons en quelques dizaine de minutes le village. Nous bifurquons pour rejoindre la magnifique petite église des lieux où un mariage est célébré.

Eglise de Kasern
Eglise de Kasern © Damien Bonnet

Nous retirons enfin de l’argent (ouf !) pour attraper le premier bus pour Bruneck en allemand (Brunico en Italien). L’ironie du sort a été que la pluie est revenue juste avant notre montée dans le bus ! A Brunico, nous nous promenons dans la vielle ville, autour du château, avant d’aller déguster une savoureuse pizza italienne au nom allemand ! Der Keller Pizzeria.

Premier jour dans les Dolomites ! Tout randonneur a déjà entendu parler de ce massif mythique entre le Trentin-Haut-Adige et la Vénétie. Nous allons avoir l’occasion d’en arpenter une partie pendant 4 jours pour finir le trek en apothéose ! Nous quittons Brunico à bord d’un bus bondé, puis sortons finalement seuls au niveau du lago di Creta (on ne pourra aucunement enlever à Grand Angle l’avantage de nous faire découvrir des sentiers loin des foules).

Nous empruntons le sentier n°25 en direction de Ju de Senes, à travers le vallon de Ciastlins, dépassant plusieurs cascades à l’eau toujours aussi cristalline.

Cascade dans le vallon Ciastlins
Cascade dans le vallon de Ciastlins © Damien Bonnet

Plusieurs forêts de pins dépassées, nous arrivons à ce qui aurait pu devenir la deuxième difficulté du trek, le passage sous les barres rocheuses du Munt de Gropes. Le chemin y est assez étroit et vertigineux, et pas de main courante, le comble ! Cependant, le chemin est particulièrement bien entretenu et nous le traversons rapidement sans grande complexité. Après une vingtaine de minutes, surplombant le chemin de l’aller, quelques marches en bois nous aident enfin à nous hisser au Ju dles Cacagnares. Nous sommes une nouvelle fois récompensés par une vue splendide sur les montagnes environnantes.

Ju dles Cacagnares
Ju dles Cacagnares © Damien Bonnet

Nous descendons sereinement à travers bois jusqu’au lac de Braies – quelle récompense ! - facilement reconnaissable par les nombreuses barques y naviguant, mais aussi par les très nombreux touristes s’y prélassant.

Arrivée au lac de Braies
Arrivée au lac de Braies © Damien Bonnet

Nous le longeons par la gauche pour atteindre notre destination, l’hôtel du lac. A l’hôtel, la salle de bain est sur le palier, original ! Le repas y est merveilleux, Fiers mais aussi éreintés de notre journée de trek, on s’endort comme des marmottes.

Réveillés à 5h30 du matin, on constate avec une légère amertume, que le site est très rapidement investi par les touristes pour la réservation des barques, activité phare de l’endroit. Nous nous contentons de notre excellent petit déjeuner et partons au plus tôt, longeant l’autre rive, pour Prato Piazza.

Carte postale du lac de Braies
Carte postale du lac de Braies © Damien Bonnet

Au bout du lac nous nous lançons dans une longue montée à travers un lit de rivière asséché, jonché de petits pins. A l’intersection, nous nous séparons du chemin principal en continuant tout droit dans un vallon d’alpage très bucolique, pour finalement atteindre un plateau herbeux. Nous y croisons même plusieurs marmottes.

Sentier après le lac
Sentier n°1 en direction du chalet Malga Rossalm © Damien Bonnet

Quelques mètres plus loin, à la Malga Rossalm, petit chalet d’altitude, nous faisons face à l’impressionnante Croda Rossa, d’un rouge flamboyant, comme son nom l’indique. *

Passage par le chalet Malga Rossalm
Passage par le chalet Malga Rossalm © Damien Bonnet

Nous longeons le cirque montagneux, arrivons à sa base, et longeons un impressionnant balcon taillé dans la roche, avec des mains courantes cette fois, pour assurer nos pas. Nous sommes toujours seuls dans cette immensité qui nous entoure, croisant seulement 2 marcheurs ! Après une dernière corniche vertigineuse, nous passons un portail et descendons peu à peu sur Prato Piazza, franchissant plusieurs ravines arborées.

Sentier sous le Croda Rossa
Sentier sous la Croda Rossa © Damien Bonnet

A Prato Piazza, le paysage est particulièrement original, nous observons un ensemble de collines à perte de vue, entièrement tondues pour les foins ! On y croise même un tracteur en pleine activité. A l’hôtel, nous profitons pleinement des installations (piscine, spa, sauna, infusions…). Nous nous couchons tôt pour la grande étape du lendemain.

Arrivée vers l'hôtel PRatto Piazza
Arrivée vers l'hôtel de Prato Piazza © Damien Bonnet

Aujourd’hui, étape exigeante pour rejoindre les réputées Tre Cime, si caractéristique des Dolomites. Etape en « V », soit une descente, puis montée avec un dénivelé soutenu. Nous quittons l’hôtel par un chemin carrossable pour atteindre une ancienne casemate d’époque. Au col de Strudelsattel, nous croisons des ruines de fortifications Austro-Hongroises datant de la fin du XIXe siècle et témoins d’intenses combats durant la première guerre mondiale.

Vers le col de Strudelsattel
Vers le col de Strudelsattel © Damien Bonnet

De là nous contemplons la vallée de Landro, prise dans la brume. Nous nous y enfonçons petit à petit, rencontrant d’autres vestiges de guerre, et parcourant divers balcons sécurisés, au travers de forêts de conifères.

Vue sur la valée de Landro
Vue sur la valée de Landro © Damien Bonnet
Balcon sécurisé en bordure de falaise
Balcon sécurisé en bordure de falaise © Damien Bonnet

Nous rejoignons Landro et pouvons déjà admirer les Tre Cime…de très loin !

Nous nous engageons sur le chemin carrossable qui borde un torrent à sec, puis montons par des balcons successifs, à travers forêts et rochers, jusqu’à l’alpage de Rinbianco Alm, alors proche du péage routier pour les Tre Cime.

Péage routier des Tre Cme dans les Dolomites
Péage routier des Tre Cime dans les Dolomites © Damien Bonnet

Nous le traversons, puis poursuivons seuls, par une assez raide montée jusqu’au refuge Auronzo, perché au pied des Tre Cime, où nous nous arrêterons pour la nuit.

Vers le rifugio Auronzo
Vers le Rifugio Auronzo © Damien Bonnet

Dernier jour dans les Dolomites, le tour des Tre Cime. Manque de bol, le temps se couvre, comme très souvent autour de ces imposantes « tours ». Nous décidons finalement d’y aller, sous la pluie, comme bon nombre de marcheurs. Tous les sommets environnants, les Tre Cime incluses, sont dans le brouillard, nous découvrons ainsi une autre facette, plus mystérieuse des lieux. Arrivés de nouveau au refuge après notre tour, il nous a fallu attendre quelques heures pour avoir la chance de voir le soleil arriver. Nous nous sommes donc relancés dans un second tour pour profiter des paysages ensoleillés (et prendre quelques photos sous le soleil…non mais !). La journée se termine dans la grisaille, laissant peu à peu partir les randonneurs de passage.

Les Tre Cime
Les imposantes Tre Cime © Damien Bonnet

Grand départ pour Venise ! Afin de profiter une dernière fois des alentours, nous rejoignons le Lago Antorno à pied pour y prendre le bus. Nous sommes attristés par le tourisme de masse : longues queues de voitures pour rejoindre les Tre Cime, régulation du trafic par la police, obligation de prendre le bus dès lors que les 3 parkings sont plein…alors qu’il est tellement agréable de randonner jusqu’aux Tre Cime ! Bref, seuls dans notre petit bus, nous nous éloignons des Tre Cime, et des Dolomites par la même occasion, et gagnons Cortina, ville de montagne de liaison pour Venise.

A Venise il fait chaud, très chaud, nous sommes en pleine canicule (Juillet 2022). Il est vrai qu’on ne la ressentait pas du tout les jours précédents (on tournait autour des 20°C en journée). Nous arrivons à notre superbe hôtel 4*, qui, à la suite d’un malentendu de réservation (merci Grand Angle d’avoir géré l’incident !), nous surclasse avec vue sur le Grand Canal ! Opéra itinérant, magnifique petite ville colorée de Burano, verrerie et savoir-faire de Murano, visite privée et historique de la ville et du palais des Doges…Venise est pleine de charme ! Nous avons beaucoup appris sur les Vénitiens, très portés sur la sécurité (d’où la fortification sur des marais, car Venise n’est pas une île à proprement parler), vouant une admiration pour Byzance (qui a inspiré la Basilique de San Marco)…qu’ils ont tout de même attaqué !

Rues colorées de Venise
Maisons colorées de Burano © Damien Bonnet
Canal à Venise
Canal à Venise © Damien Bonnet

Nous finissons ainsi le périple, un peu nostalgiques tant nous avons apprécié la beauté, la diversité et l’unicité des chemins que nous avons parcourus / arpentés ! Merci Grand Angle et particulièrement à Kristiina et Thomas qui ont été présents pour répondre à chacune de nos questions et soulever nos inquiétudes !

Envie de vous lancer à votre tour sur cette randonnée itinérante de Munich à Venise?

Si ce récit de Damien et Coralie vous a inspiré, vous pouvez vous lancer à votre tour sur ce fabuleux voyage à pied de Munich à Venise en liberté avec Grand Angle, sur une durée de 14 jours. Une version guidée de ce trek est également possible.
Vous préférez partir voyager sur un massif traversé en particulier de ce voyage? Retrouvez également tous nos voyages dans les Dolomites, le Tyrol ou encore en Bavière.

 

Écrit par Coralie Eyraud et Damien Bonnet
Photos © Damien Bonnet

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