Plus rapide que Modestine : 5 jours sur le Chemin de Stevenson en mode trail

Plus rapide que Modestine : 5 jours sur le Chemin de Stevenson en mode trail

Récits de l'équipe , Récits de voyages

Dans ce récit, je vous emmène sur le Chemin de Stevenson en trail sur 5 jours

Assistante au sein du pôle France Liberté de l’Agence Grand Angle depuis octobre 2024, j’ai profité de mes vacances de printemps pour partir à la découverte d’un des séjours dont j’ai la responsabilité. Passionnée de nature, d’activités de plein air et toujours curieuse de découvrir de nouveaux coins de France, j’ai naturellement choisi un itinéraire emblématique de la randonnée : le Chemin de Stevenson. À noter, cet itinéraire, apprécié pour ses paysages variés et ses ambiances changeantes, peut également se réaliser à l'automne, offrant alors des couleurs flamboyantes et une lumière douce.

Ce parcours mythique, m’attirait autant pour sa renommée auprès des randonneurs que pour l’idée de marcher dans les pas de l’écrivain Robert Louis Stevenson. Le Chemin de Stevenson, ou GR70, est plus qu'une simple randonnée : c'est une immersion dans une France sauvage et préservée, sur les traces de l'écrivain écossais Robert Louis Stevenson et de son ânesse Modestine.

J'ai opté pour une version plus sportive du classique Stevenson : le Chemin en trail sur 5 jours sans bagages. 

Pour rappel, notre agence propose le chemin de Stevenson en randonnée (non pas en course à pied), avec plusieurs options : la partie nord, la partie sud ou l’itinéraire complet, avec possibilité d’avoir le transfert de bagages. Vous pouvez retrouver toutes les fiches techniques ici : Le chemin de Stevenson Intégral, en Randonnée.

Je vous propose ainsi ci-dessous le récit de mon voyage, effectué aux côtés de mon conjoint.

Le défi : le GR70 Sud en trail et en liberté

L’objectif initial était de réaliser le parcours sud du Chemin de Stevenson en 4 jours avec simplement nos sacs de trail. Partir léger, sans le poids des "au cas où" ni des peurs de manquer. En somme, une belle aventure à deux, un défi sportif partagé, et l’envie de découvrir un coin de France. Et en bonus, l’occasion de mieux connaître certains prestataires avec qui j’échange dans le cadre de mon travail. Mettre des visages sur des noms.

Jour 1, partir léger

 

Jour 1 : De La Bastide-Puylaurent au Bleymard, la mise en jambes (29,5 km)

Départ à La Bastide. Petite photo souvenir avant de commencer : on est encore propres, frais, et excités. C’est parti pour 29,5 km ! Je n’ai jamais couru plus de 19km donc c'est déjà une journée défi. 

Photo souvenir du jour 1

On commence sur une grande piste bordée de genêts, les jambes prennent doucement le rythme. Les paysages s’ouvrent, on s’éloigne peu à peu de la vallée. L’enjeu du jour ? Bien gérer l’hydratation, un point faible pour moi sur des trails précédents. On croise quelques randonneurs – certains accompagnés d'ânes. À notre grande surprise, ce ne sont pas des familles, mais surtout de jeunes couples. On plaisante en se demandant si ce n’est pas une sorte d’épreuve-test avant de passer à l’étape suivante de la relation. On rigole en voyant ces gentilles têtes de mules qui refusent parfois d'avancer.

Jour 1, début de la course

Le parcours est roulant mais tout de même un peu casse-pattes : près de 1000 m de dénivelé positif. À partir de Chasseradès, les paysages deviennent plus sauvages, les villages plus charmants. Juste avant Le Bleymard, on traverse un décor digne de la Comté. On s’imagine allongés dans l’herbe, fumant de l’herbe à pipe comme dans Le Seigneur des Anneaux (pour ceux qui ont la ref). 

Jour 1, paysages plus sauvages

On arrive au Bleymard vers 18h, un peu rincés mais ravis. L’hôtel nous avait même appelé, inquiets qu’on se soit perdu. Cela nous fait penser aux refuges de montagne qui se soucient des alpinistes, on trouve ça sympa. À l’Hôtel de la Remise c'est bonne ambiance : simple, chaleureux, et on mange copieusement. Gros point bonus pour le petit déjeuner parfait du lendemain matin qui nous met en forme pour notre grosse étape.

Arrivés au bleymard

 

Jour 2 : L'ascension du Mont Lozère, un marathon mystique (45 km)

Aujourd’hui, l'étape fait 45 km. Rien que ça ! Le soleil, lui, est resté sous la couette, mais pas notre motivation. Au programme : montée au Mont Lozère. Pluie, vent, brouillard... on grimpe dans une ambiance quasi mystique, longeant les montjoies, ces petits monolithes qui balisent les chemins pastoraux. Pas de vue au sommet, mais une atmosphère hors du temps

Jour 2, brouillard

En redescendant, le terrain reste technique mais superbe, avec ses roches sculptées par les éléments et ses belles vaches Aubrac. La pause café/gâteau à Pont-de-Monvert est salvatrice : on n’en est qu’à la moitié…

Vaches Aubrac

Tucs en main (ces biscuits d’apéro salés sont notre carburant anti-saturation de barres sucrées), on attaque la seconde moitié. Dernière portion sur piste, nous avançons bien, le gel énergétique est quand même le bienvenu. En fin d’étape, on rencontre Julien et Apache, un traileur local et son chien, qui terminent l'étape avec nous jusqu’à Cocurès. L'Hôtel la Lozerette est un hôtel familial très agréable. Le dîner est délicieux ! Bon un peu la honte, la salle de restaurant est un peu chic et nous sommes en chaussettes car nous ne voulions pas remettre nos baskets mouillées... En prime, je dîne en face de clients Grand Angle que je retrouverai cet été dans le Vercors.

Jour 3 : Au cœur des vallées cévenoles, l'épreuve de l'endurance (34 km)

Petit déjeuner fait maison à la Lozerette : une pépite. Finalement on se dit qu'on a bien fait de s'arrêter à Cocures plutôt qu'à Florac-Les-Trois-Rivières. Par contre les jambes tirent sévère ce matin. Genoux en feu, on a la sensation d’avoir vieilli de 60 ans dans la nuit. Le temps, lui aussi, se dégrade à grande vitesse. Capuches vissées sur la tête, on avance lentement le long des gorges. Heureusement, le sentier est roulant. Il sentier passe à travers des tunnels, offrant quelques instants de grâce.

Tunnels

La pause dans un café avant Cassagnas est vitale. On utilise le sèche-mains des toilettes pour tenter de retrouver un semblant de chaleur. Une barre de céréales engloutie et c'est déjà le moment de repartir. À deux doigts de l’hypothermie, on décide de quitter le GR à 10 km de l’arrivée. 5 km de route plus tard, trempés jusqu’aux os, une conductrice adorable nous prend en stop jusqu’à Saint-Germain-de-Calberte. C'était la première voiture allant dans notre sens. Comme quoi il en suffit d'une... La nuit, nous dormons au Figuier des Cévennes. L'ambiance est plus roots qu’à la Lozerette. Ce que nous avons apprécié, c'est la grande tablée conviviale le soir avec d'autres voyageurs seuls ou en couple avec qui on prend plaisir à échanger sur nos parcours de rando, nos motivations à être ici et nos vies. Au menu, c'est... inattendu : camembert rôti, frites ! Ce soir-là on ne se fait pas avoir, on fait des étirements (34 km dans les pattes quand même aujourd'hui).

Jour 4 : De Saint-Germain-de-Calberte à Saint-Jean-du-Gard, le soleil retrouvé (22 km) 

Petit déjeuner un peu léger... et bim, hypo en haut de la montée. L’étape devait nous mener "tranquillement" au Col Saint-Pierre. Mais surprise : ça grimpe encore (merci Komoot pour la sous-estimation). Mais le sentier est beau… une crête, une vue dégagée, un soleil enfin de sortie. On atteint Saint-Jean-du-Gard, comme Stevenson à l’époque, avec sa mule Modestine. Pour fêter ça : pique-nique au soleil et fraises fraiches, avant une après-midi repos bien méritée à l’Auberge des Peras. Le cadre est sympa, il y a une grande terrasse et la tenancière est charmante. Le soir, nous nous sommes régalés : salade à la tomme, saucisse de Lozère et flan aux pruneaux ou tiramisu. Nous rencontrons également un charmant couple qui nous raconte leurs aventures de jeunesse et leur escapade en direction des baronnies provençales.

Jour 4, sentier

 

Jour 5 : Kilomètres bonus et arrivée sur le piémont cévenol - Alès (18 km)

On devait s’arrêter là, mais l’envie de poursuivre jusqu’à Alès est trop forte. Donc après un petit déjeuner aux côtés d'un pilote de ligne qui partait sur le chemin de Stevenson dans l’autre sens, on se remet en route. Guillaume reste sceptique sur la sécurité des avions… mais c'était encore une belle rencontre. Décor typique du sud, pins, sentiers joueurs sur la crête, et vue panoramique sur Alès. L’étape est plus courte (18 km), ce qui permet quelques pauses pour papoter avec des têtes croisées la veille. Ce qui nous frappe, c’est que l’on reste en pleine nature jusqu’au centre-ville d’Alès. On passe une ancienne mine (désormais mine témoin), un pont, quelques rues… et nous voilà à la gare. Une eau pétillante en terrasse, et hop, retour express en train : 1h30 pour refaire en sens inverse nos 5 jours de trail.

Des souvenirs plein la tête (et quelques courbatures), on retrouve la voiture à La Bastide. On part en direction de Nîmes pour un petit break urbain entre vestiges romains, bons vins et spécialités locales : petits pâtés nîmois, croquants du Villaret etc. Finalement on aura réussi à relever le défi. De beaux paysages, des jambes usées, des rencontres précieuses, et surtout… une belle aventure à deux.

Dernier jour.

Le Stevenson à votre rythme avec Grand Angle

Cette expérience en mode trail fut intense et riche d'enseignements. Elle prouve que le Chemin de Stevenson est un terrain de jeu formidable pour les sportifs. Mais sa plus grande force réside dans sa capacité à s'adapter à chacun. Que vous souhaitiez prendre le temps de la contemplation, vivre une aventure en famille ou vous lancer un défi, ce sentier mythique a quelque chose à vous offrir. Chez Grand Angle, nous vous proposons de le découvrir à votre manière.

Explorez l'itinéraire intégral en randonnée liberté pour une immersion complète, ou choisissez la section qui vous inspire le plus : la partie Nord, des plateaux volcaniques du Velay aux terres du Gévaudan, ou la partie Sud pour affronter le Mont Lozère et les Cévennes. Pour ceux qui préfèrent partager l'expérience et bénéficier de l'expertise d'un guide, nos voyages en groupe sur le tronçon sud ou nord sont une excellente option. N'hésitez pas à contacter nos experts pour dessiner avec vous l'aventure qui vous ressemble.

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Idées voyages

Randonnée sur le Chemin de Stevenson Nord
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Le Chemin de Stevenson Nord

Europe - France - Massif central - Cévennes - Chemin de Stevenson - FRALP0076
Niveau
Confort
Voyage de
7 jours

à partir de 665,00 €


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Cairn Cévennes
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Le Chemin de Stevenson Sud

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