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Atterrir à Istanbul et redécoller de Santorin : tels étaient les deux seuls éléments sûrs de notre voyage. En combinant nos contraintes (de temps et de budget) et notre envie de dépaysement puis de repos, cet itinéraire — ou plutôt cette ébauche d’itinéraire — nous a semblé être une bonne idée. Après avoir confirmé (approximativement, grâce à quelques blogs) qu’il serait possible d’enchaîner les étapes en transport en commun, nous étions totalement partants !

Voici donc le récit de notre voyage en itinérance, de la Turquie aux Cyclades, en transport en commun (sauf pour l’arrivée et le retour, bien sûr).

Spoiler : tout s’est bien passé. Comme toujours, les transports en commun ne sont pas vos meilleurs alliés si vous êtes pressés (surtout en Grèce), mais ils tiennent leurs promesses en matière d’économies, de dépaysement (surtout en Turquie), et de rencontres.

Entre l’atmosphère vibrante et les merveilles d’Istanbul, les vestiges antiques de Pergame et de Naxos, et les villages accueillants de part et d’autre, ces deux semaines ont été une véritable aventure qui nous rend encore aujourd’hui nostalgiques.

Visiter Istanbul : une ville entre deux mondes

Nous avions lu qu’Istanbul avait cette particularité géographique d’être à la croisée de l’Europe et de l’Asie, sans vraiment savoir comment cela se traduisait sur place. Dès notre arrivée dans le quartier le plus vivant d’Istanbul (Eminönü), nous avons été frappés par l’effervescence de la ville, la taille impressionnante des mosquées, et une atmosphère étonnamment paisible malgré la foule : sur les places les gens discutent, sur le pont de Galata, des hommes pêchent.

Eminönü 2

Après un rapide passage par le bazar aux épices (plutôt touristique), la nuit est tombée. Les rues se sont encore animées : vendeurs ambulants de maïs et de châtaignes, échoppes de kebabs illuminées, et marchands en tout genre.

Passage dans le quartier Sırkecı Istanbul 2

Le lendemain, nous avons visité les incontournables :

  • Sainte-Sophie, majestueuse et imposante, témoin de plus de 1500 ans d’histoire. Ancienne basilique byzantine transformée en mosquée, puis en musée, elle fascine par son immense coupole et ses mosaïques dorées.

Sainte Sophie
  • La Mosquée Bleue, avec ses six minarets et ses faïences d’Iznik aux motifs floraux, offre, malgré l’afflux de visiteurs, une atmosphère sereine dans sa cour intérieure. Sa visite n’est pas toujours possible, aux horaires de prières il est interdit de pénétrer à l’intérieur. 

Moquée bleue

L’après-midi, nous avons flâné dans le quartier cosmopolite de Galata. Ancien quartier génois du moyen-âge, les rues pavées d’antan sont aujourd’hui surtout foulées par les touristes et expatriés qui s’installent dans des cafés et font leur shopping dans les boutiques vintage. Néanmoins, un détour par Galata est intéressant et permet de saisir le mélange entre passé byzantin et modernité bohème à Istanbul. 

Galata

En fin de journée, nous avons rejoint le quartier d’Ortaköy en longeant la Galataport Promenade. Ce quartier animé, au bord du Bosphore, est connu pour sa mosquée du XIXe siècle, construite sous l’Empire ottoman. Sur la place, les gens discutent, mangent, attendent le prochain bateau.

Place où les gens attendent le prochain bateau

Pour rentrer, nous avons pris une navette fluviale de nuit. La vue d’Istanbul illuminée dans l’obscurité reste l’un de nos plus beaux souvenirs.

Istanbul illuminée

Le troisième et dernier jour, nous sommes partis à la découverte du quartier de Balat, aux influences juive, grecque et arménienne. Ses ruelles aux maisons colorées et ses cafés lui donnent une ambiance de village.

Quartier de Balat

De là, nous avons marché jusqu’à la Mosquée de Soliman le Magnifique, chef-d’œuvre de l’architecte Sinan, construite au XVIe siècle. Son immense cour et son panorama sur la Corne d’Or en font un lieu majestueux et paisible.

Moquée Soliman le Magnifique

Nous avons poursuivi par une halte au Grand Bazar, véritable labyrinthe où l’on trouve de tout, des tapis précieux aux épices parfumées.

Grand Bazar

Pour conclure notre séjour stambouliote, direction Kadıköy, quartier vivant et étudiant situé sur la rive asiatique. Il est considéré comme le quartier alternatif d’Istanbul : street art, musique live, librairies engagées. Une balade dans le marché nocturne puis un kebab sur le pouce dans la rue des bars (Barlar Sokağı) permet de s’en rendre compte. 

Une bonne nuit plus tard, nous étions prêts pour la suite du voyage.

Marché nocturne

Un circuit d'Istanbul à la côte égéenne 

Depuis Kadıköy, nous avons pris un bateau pour Bandırma, puis enchaîné plusieurs bus. Les gares routières turques sont à l’image de leurs villes : animées, mais efficaces. L’organisation est facilitée par la bienveillance des Turcs envers les touristes. Une fois le bon bus trouvé, le plus dur est derrière nous, et le confort au rendez-vous.

Nous sommes arrivés le soir à Ayvalık. Après l’agitation d’Istanbul, ce village balnéaire, prisé des Turcs le week-end, nous a semblé calme, authentique et accueillant.

Le surlendemain, direction Pergame, en bus. L’ancienne cité, perchée sur une colline, fut l’un des plus grands centres intellectuels du monde antique. On y visite encore les ruines du temple de Trajan et un théâtre antique vertigineux, avec vue sur toute la vallée. Sa bibliothèque, célèbre dans l’Antiquité, rivalisait avec celle d’Alexandrie.

Pergame

Nous avons ensuite pris notre dernier bus turc pour rejoindre Kuşadası. Contrairement à Ayvalık, Kuşadası n’a rien d’authentique : elle constitue surtout un point d’entrée vers les îles grecques et se trouve à proximité du site antique d’Éphèse. Après une courte visite de la ville, nous avons embarqué sur un ferry pour la Grèce.

 

Premiers pas dans les Cyclades : Samos et Ikaria

Notre première escale grecque : Samos, berceau de Pythagore. Après avoir exploré son port animé, nous avons pris un bus jusqu’à Karlovasi, un port tranquille où l’on sent déjà l’atmosphère typique des îles grecques.

Samos

Le surlendemain, cap sur Ikaria, une île où le temps semble ralentir. Aucun bus à l’arrivée, nous avons fait du stop pour rejoindre Armenistis, un village reculé, bien loin du tourisme de masse. Nous y avons découvert des plages aux eaux turquoise, une vie paisible. 

Ikaria

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De Naxos à Santorin : la beauté des Cyclades

Étape suivante : Naxos, avec une courte escale à Mykonos. Nous avons eu juste le temps d’arpenter quelques ruelles autour du port — peu intéressantes et bondées de croisiéristes.

L’arrivée à Naxos en ferry, en revanche, était magique : le bateau s’approche lentement du port, face aux maisons blanchies à la chaux, laissant deviner un labyrinthe de ruelles derrière elles.

Après avoir posé nos affaires, nous avons exploré la capitale, puis rejoint la Porte d’Apollon pour admirer un sublime coucher de soleil.

La beauté des Cyclades

Les jours suivants, nous avons exploré l’île :

  • Le sanctuaire de Dionysos, dédié au dieu du vin et des fêtes.

  • Le village de Halki, réputé pour ses distilleries de liqueur de cédrat.

  • Filoti et Apeiranthos, deux villages perchés, aux airs médiévaux.

  • En redescendant vers la mer, nous avons suivi une route panoramique jusqu’à Moutsouna, petit port charmant autrefois lié à l’extraction du marbre.

Paysages de l'île

Dernière étape du voyage : Santorin

L’image carte postale de Fira, ses maisons blanches accrochées à flanc de falaise, est encore plus saisissante en vrai.

L’arrivée en ferry permet de saisir toute l’ampleur de la falaise, et la montée en bus jusqu’à la ville est une aventure à elle seule.

Le coucher de soleil sur la caldeira fut une conclusion parfaite à ce voyage.

Fira

 

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